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Le fil des pas perdus

24 septembre 2011

"Longue jupe noire, longue jupe blanche", chez

"Longue jupe noire, longue jupe blanche", chez moi, ces listes de vêtements, avec couleurs et formats, ces énumérations pleines d'échos et de rêves, longue robe vieux rose, où mes petits seins se décomposent, longue robe vieux rose, douce et mince, où la courbe basse de mon sein s'accoude à une grafigne du tissus léger, mirant ainsi la soudaine superficie en surface du problème, la douleur qui s'éloigne en passant par le tissus, la mort qui s'estompe, qui se sauve à travers la grande robe vieux rose, rose si tendre, où la mort passe et disparaît, pour le temps de ma vie à venir, car je vivrai, robe robe où j'ai décidé d'être belle, petit sein qui palpite tu seras regardé, petit sein qui palpite tu seras dénudé et touché, avec la robe qu'on enlève crève la mort qui s'évadait en elle, partie, partie ta souffrance, Véronique, jouïs.

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6 septembre 2011

donner timbre au souffle

Quels sont les mots qui pourraient prendre corps

à travers mon corps

sans que la peur ne les torpille

et que ne passe sur mes papilles

qu'un souffle de son, pas le bon

pas celui qui me naissait dans l'abdomen

quel mot pourrait passer la barrière sans se masquer

et quel est vraiment le masque

ma peur

ou le regard dehors

ou quoi?

quelle voix puis-je inventer

quel mot peut me prêter une voix qui soit à moi

que dire qui s'entendra

où sont les oreilles qu'il me faut

à bas les dos tournés

donnez-moi des regards, des oreilles, et des voix qui désirent

mon oreille à moi

 

30 août 2011

Je n'ai pas pu parler ou écrire tout de suite à

Je n'ai pas pu parler ou écrire tout de suite à la personne, et non seulement mon enthousiasme est tombé, mais je reconsidère la sincérité de cette oreille supposément ouverte et les conséquences que pourrait avoir le fait de rendre disponible autour de moi mes douleurs les plus "secrètes" (bien qu'elles devraient être évidentes), mettre à nue la blessure et me retrouver avec vitre, couteau, rires sauvages, indifférence plantés dedans?

Bon, mon manque de confiance ne me surprend pas!

Mais aller de l'avant, vers l'ouverture, est-ce vraiment ce qui me fera évoluer, ou au contraire, ça va encore faire super mal et ne rien donner du tout? Quelle serait la différence entre autrefois (mes nombreuses tentatives passées d'entrer en contact) et maintenant? Tout ce qui m'en sépare est un long intervalle de temps: il y a longtemps que je n'avais plus essayé. C'est tout. Ça n'a rien d'encourageant. C'est comme pour faire exprès: cette personne à qui je pourrais parler démontre presque chaque fois que je la vois son plaisir d'être avec les pitounes. Pourquoi je m'en vais par là, alors? Je me hisse sur la crête la plus coupante, et là j'enlève mes souliers et je funambulise: espèce de folle!!!!!

22 août 2011

WAW! Une écoute est née

Une écoute est née. Je n'en reviens pas. Ça me désempare, mais je pourrai parler. Je le ferai, je ne sais pas encore comment. Une écoute existe!!!!!!!!

19 août 2011

Bon, je suis tout de même relativement calme, là.

Bon, je suis tout de même relativement calme, là. Il n'est pas possible qu'on me dise que je suis belle. Qu'est-ce que je fais avec ça, maintenant?

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16 août 2011

Dire les choses mais sans aucun impact, pourquoi?

Je veux essayer d'utiliser ce blog mais ce n'est pas facile. Je ne veux pas y mettre des trucs qui m'identifieraient, en même temps je veux y être honnête et y parler de ce qui compte le plus pour moi. Les deux ensemble ça ne se peut presque pas. Sans doute qu'un blog n'est pas la bonne forme pour moi, à qui conviennent à merveille les petits cahiers. Mais ici n'y a-t-il pas une infinisétimale petite chance que quelqu'un attrape un mot de moi? Bon, la chance que ce soit quelqu'un pour qui ces paroles résonnent est encore plus infime, puisque plus de 99.9 % de la population aime les gros seins et croit que c'est cela seul qui fait la valeur d'une femme. Alors autant que dans mes p'tits cahiers et que dans la vie, je parle dans le vide. Je VEUX pourtant ne plus parler dans le vide, être entendue et comprise. Je sais qu'on dirait le discours d'une préado, pourtant non, j'ai le droit de le tenir sans être jugée ridicule, puisque même dans la trentaine telle est ma situation, je n'ai pas réussi à me faire entendre, estimer, respecter, accueillir. Je suis un être humain, je me considère valable avec toutes mes caractéristiques, mes pensées, émotions, et actions, et je mérite de n'être pas rejetée de tous, d'être honorée un minimum pour ma présence. Il ne s'agit pas du tout ici de quelqu'un qui veut être le centre du monde. Il me semblerait juste que je puisse simplement accéder à une vie normale. Si des femmes croient qu'elles sont écoutées pour ce qu'elles disent, aimées pour ce qu'elles "sont", elles se trompent, car si elles sont aimées et écoutées, c'est uniquement parce qu'elles ont le préalable, c'est à dire de beaux seins. Sans ça, on n'existe pas. C'est dégueulasse. Qu'est-ce que ça me donnera d'essayer encore de dire ça à un mâle qui se crisse de moi et ne compte comme valable que celles à grosses boules, et le fait explicitement (verbalement) devant moi, comme pour m'annihiler encore plus, moi qui ne suis déjà pratiquement rien socialement? Je rêve encore en couleurs, cet imbécile ne changera pas sa perception des choses parce qu'une laide essaie de lui dire qu'elle devrait être appréciée elle aussi!!!! Ça fait déjà partie du paradigme que ce que je dis ne compte pas!!!! Encore une fuite en avant, encore me montrer vulnérable pour essayer que quelque chose change, en désespoir de cause, car rien ne changera...???...!!!!!

15 août 2011

invivable

C'est encore plus difficile. Alors que je m'ouvre à la vulnérabilité d'avoir besoin d'un baume, que j'ouvre des portes pour essayer de recevoir une parcelle de ce dont j'ai tant besoin, je me vois encore au contraire celle qui ne reçoit rien et qui assiste impuissante aux compliments reçus par l'autre juste devant moi.

 

Invivable. Je n'en peux plus. Je ne peux RIEN faire.

1 août 2011

Je pourrais presque être heureuse. Je suis

Je pourrais presque être heureuse. Je suis presque heureuse. Il me suffirait d'être bien dans ma peau. Cela semble pour moi être indissociable du sentiment d'être belle, et ça m'est arrivé rarement. Ma souffrance est atroce, et question de vie ou de mort (ce n'est pas bourgeois), quand je ressens et sais que le baume dont j'ai besoin ne viendra jamais, quelques mots "tu es belle", encore mieux:"tu es une belle femme", juste quelques mots, ne viendront jamais, tout simplement parce qu'ils sont faux si appliqués à moi. Pas de baume. Je voudrais - je devrai - me sentir belle sans le regard approbateur d'un homme. Cela serait juste, féministe, et fort. Mais cela semble radicalement impossible, parce que de toute évidence j'ai intégré profondément cette obligation d'être vue belle pour valoir quoi que ce soit, pour être. À mes yeux, à mon corps, à mon coeur, être désirée égale être estimée et l'un est impossible sans l'autre - et je veux les deux. Je pourrais être heureuse. Serais-je heureuse si je publiais un texte, un livre? Reconnue, je veux être reconnue, mais si je le suis intellectuellement seulement - est-ce seulement possible, justement, vu que la non-désirabilité bloque le regard des gens - serais-je alors bien dans ma peau, ou ça me prend absolument mes mots-baume, ceux qui ne viendront jamais - viendront-ils?

Que puis-je faire?

4 mai 2011

trop compliqué

Tout ça est trop compliqué et je recule quand vient le temps d'agir, que ce soit écrire ou (encore plus) parler. Pourtant je pense que communiquer au sujet de ce problème est maintenant ma seule solution. Ça ne changera pas le monde, les pitounes continueront d'être surestimées et moi sous- mais que faire d'autre que au minimum le dire, le dire et le dire encore. Mais à qui et comment!!!!!!!!!!!

22 avril 2011

Prendre le taureau par les cornes, affronter de

Prendre le taureau par les cornes, affronter de face le problème, passer à travers pour arriver enfin ailleurs!!! J'ai commencé à chercher de la documentation sur la discrimination faite aux laides. Évidemment, je n'ai pas besoin qu'on m'explique le phénomène, je le connais à fond de l'intérieur, j'y suis emprisonnée depuis des années! Mais ces infos venues d'ailleurs que de moi vont tenir lieu - je le désire -  d'interface entre moi et autrui et moi et le problème: m'aider à communiquer au sujet de ce problème. Ce que je voudrais c'est que justice soit rendue mais ça n'aura vraisemblablement jamais lieu. Si je pouvais au moins exprimer la colère, la douleur et le désespoir récurrent où enferment le regard et l'attitude d'autrui, et expliquer dans un autre temps que c'est injuste, que ça n'a pas lieu d'être, cette dévalorisation systématique d'une personne à cause de la forme de son corps... si je pouvais ça j'aurais fait un tellement grand pas! Écrire à ce sujet, émotionnellement d'une part, intellectuellement de l'autre, et publier ces écritures, voilà qui me paraît nécessaire, urgent, voilà le reflet d'une ombre de solution...

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