Canalblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
Publicité
Le fil des pas perdus
1 août 2011

Je pourrais presque être heureuse. Je suis

Je pourrais presque être heureuse. Je suis presque heureuse. Il me suffirait d'être bien dans ma peau. Cela semble pour moi être indissociable du sentiment d'être belle, et ça m'est arrivé rarement. Ma souffrance est atroce, et question de vie ou de mort (ce n'est pas bourgeois), quand je ressens et sais que le baume dont j'ai besoin ne viendra jamais, quelques mots "tu es belle", encore mieux:"tu es une belle femme", juste quelques mots, ne viendront jamais, tout simplement parce qu'ils sont faux si appliqués à moi. Pas de baume. Je voudrais - je devrai - me sentir belle sans le regard approbateur d'un homme. Cela serait juste, féministe, et fort. Mais cela semble radicalement impossible, parce que de toute évidence j'ai intégré profondément cette obligation d'être vue belle pour valoir quoi que ce soit, pour être. À mes yeux, à mon corps, à mon coeur, être désirée égale être estimée et l'un est impossible sans l'autre - et je veux les deux. Je pourrais être heureuse. Serais-je heureuse si je publiais un texte, un livre? Reconnue, je veux être reconnue, mais si je le suis intellectuellement seulement - est-ce seulement possible, justement, vu que la non-désirabilité bloque le regard des gens - serais-je alors bien dans ma peau, ou ça me prend absolument mes mots-baume, ceux qui ne viendront jamais - viendront-ils?

Que puis-je faire?

Publicité
Publicité
Commentaires
Le fil des pas perdus
Publicité
Publicité